La ferme Gagnon près de Fortierville au Québec; domicile d’Aurore Gagnon (Aurore! Le mystère de l'enfant martyre) (Peter Gossage)
Déjà décembre! Lorsque vous planifierez votre retour en classe de janvier, n’oubliez pas le site des Grands Mystères de l'histoire canadienne (Grands Mystères), dont les bureaux sont situés à l’Université de Victoria.
Voici la plus récente édition de la Gazette des Grands Mystères. Publié trois fois l’an, notre bulletin offre aux enseignants les dernières nouvelles sur les mystères historiques ainsi que des conseils pratiques pour les enseigner.
Journée sir John A. Macdonald
Sir John A. Macdonald c. 1880 (LAC/MIKAN 2979083)
Le 11 janvier, allez-vous célébrer la Journée sir John A. Macdonald dans votre classe? L’Institut Historica-Dominion propose de nombreuses ressources numériques sur son site Journées Macdonald & Laurier.
Gratuits! Des guides pédagogiques et des interprétations en lien avec des mystères historiques
Saviez-vous qu’il existe un guide pédagogique gratuit pour chacun des mystères? Ces guides comprennent des éléments contextuels, des feuilles d’activités et des plans de leçons détaillés pour une ou plusieurs unités d’enseignement aux niveaux primaire et secondaire. Quelques suggestions s’appliquent aux classes de niveaux collégial et universitaire. Pour vous inscrire, cliquez sur Guides pédagogiques, remplissez le formulaire et téléchargez un ou plusieurs guides en format PDF.
Vous pourrez également demander le mot de passe pour obtenir les interprétations en lien avec nos mystères. Ce sont des essais portant sur chaque cas, rédigés notamment par des historiens, des médecins légistes, des archéologues, des chercheurs et des Anciens des Premières Nations; ce sont tous des experts qui ont attentivement analysé les éléments de preuve en lien avec le mystère dont il est question. Cette section est protégée par un mot de passe afin d’encourager les élèves à élaborer leurs propres interprétations des sources plutôt que de se fier aux analyses faites par d’autres personnes.
Outil pédagogique : Partialité des médias, la guerre de Chilcotin
Chanson sur la guerre de Tsilhqot’in chantée pendant le Lhatassain (Klatsassin) Memorial Day (jour du souvenir pour Klatsassin) le 26 octobre 2003 à Fish Trap (Liam Haggerty, Les Grands Mystères)
Au cours des derniers mois, la décision de la Cour suprême d’accorder à la Nation Tsilhqot’in le titre ancestral sur le territoire dont il est question dans le site web Personne ne connaît son nom : Klatsassin et la guerre de Chilcotin a généré une importante couverture médiatique, notamment :
Supreme Court grants title to bc first nation in landmark case
et
BC apology for hanging tsilhqotin war chiefs
au sujet des excuses du gouvernement provincial de la Colombie-Britannique à la Nation Tsilhqot’in pour avoir pendu six chefs de guerre.
Pour en apprendre plus sur cette affaire, lisez notre CyberMystère 4, Partialité des médias : la guerre de Chilcotin. Ce défi de pensée critique conçu pour les élèves de 14 à 16 ans est relié au site web du mystère Personne ne connaît son nom : Klatsassin et la guerre de Chilcotin. Ce CyberMystère fournit des instructions, des sources, des feuilles d’activités et des évaluations.
Les élèves sont invités à évaluer le degré d’objectivité dont ont fait preuve les journaux de 1864 lorsqu’ils ont rapporté ce violent conflit entre les Blancs et les peuples des Premières Nations, le plus sanglant incident du genre à s’être produit en sol canadien. Avant d’entreprendre l’examen des documents portant sur la guerre de Chilcotin, les élèves devront mieux connaître le rapport qui existe entre les concepts de partialité et de perspective. Ils examineront ensuite plusieurs articles de journaux historiques couvrant la guerre de Chilcotin et détermineront à quel point ces comptes rendus sont subjectifs. Enfin, chaque élève rédigera un compte rendu objectif des évènements à l’intention d’autres élèves qui étudient les relations entre les Européens et les Premières Nations.
Vous trouverez ce CyberMystère, ainsi que plusieurs autres, sur le site des Grands Mystères.
Outil pédagogique : Jérôme a-t-il été maltraité?
Vos élèves peuvent étudier l’histoire de Jérôme, cet homme mystérieux au cœur du site Jérôme : l’inconnu de la Baie Sainte-Marie. Conçu pour les élèves de 16 à 18 ans, le CyberMystère 27, Jérôme a-t-il été maltraité?, invite les utilisateurs à déterminer si le traitement réservé à Jérôme était le même que celui réservé aux autres personnes jugées anormales.
En premier, les élèves devront se renseigner sur le traitement réservé aux malades mentaux (par ex., les conditions de vie, les traitements médicaux ou les loisirs). Ils chercheront ensuite des preuves du traitement réservé à Jérôme par la communauté et ses familles adoptives. À partir de ces preuves, ils devront décider si le traitement qu’il a reçu était meilleur ou pire que celui qui était généralement réservé dans les mêmes situations à l’époque. En dernier lieu, chaque élève écrira une réponse d’une page à la question suivante : si l’on tient compte des normes de l’époque, Jérôme a-t-il été maltraité?
Qui est-il? (New York Herald, 9 déc. 1906)
La source de La Gazette, tirée du site Le mystère de la maison Redpath
La maison Redpath (Redpath Sugar Museum)
Tirée du mystère de la maison Redpath
Deux membres de l’une des familles les plus riches du Canada sont morts, tués par balle le 13 juin 1901. Ada Maria Mills Redpath, 59 ans, veuve de l’industriel John James Redpath, et son fils de 24 ans, Jocelyn Clifford Redpath (surnommé « Cliff »), sont tués par balle dans la chambre à coucher d’Ada, dans la maison familiale des Redpath située en plein cœur du Square Mile, le quartier huppé de Montréal. Au-delà de ces faits, il est difficile de savoir ce qui est arrivé.
Nous savons que l’enquête a été expéditive. Il semble que la police n’ait pas été alertée. Une enquête du coroner a été ouverte, puis fermée, et les dépouilles ont été inhumées moins de 48 heures après que les coups de feu aient retenti. Qui a fait feu sur qui, et pourquoi?
Enquête tenue a Montreal le quatorze juin dix-neuf cent un au sujet de la mort de Ada Maria Milles décédée hier
L’interrogative de Peter Redpath, Thomas George Roddick, Hugh Patton, Rollo Campbell, Rosa Shallow, Charles James Fleet pris sous serment devant moi a Montreal le quatorze Juin dix-neuf cent un, lesquels declarent respectivement comme suit:
Peter Redpath
Hier j’ai vu mon frère le défunt arriver a la maison vers les six heure il paraissait malade et était fatigué travaillant beaucoup pour préparer son examens du barreau. Il est monte à la chambre de ma mère Ada Maria Mills agée de 62 ans, et quelques secondes apres J’ai entendu la détonation d’un arme a feu suivi de deux autres, Je suis monte a la céruse ai enfonce la porte J’ai trouve ma mère gisant a terre, et a quelques pieds d’elle mon frère aussi baignant dans son sang, un revolver a un pied de lui près de sa main. Mon frère etait bien nerveux depuis quelques temps.
Docteur Thomas George Roddick, M. D.
J’ai été appelé pour constater la mort. Le témoin explique aux Jurès dans quelle position il a trouvé les cadavres et déclare que pour lui le fils a du tuer sa mère et se tirer ensuite. Connaît la famille depuis 20 ans. Le fils est un épileptique et irresponsable de ses actes avant pensant et après ses attaques. Sait qu’il en a eu il y a quelques [?]. Lui avait conseille d’aller se reposer pour quelques jours et devait l’accompagner.
Lire le rapport complet du coroner.
L’illustration de La Gazette, tirée du site Aurore! Le mystère de l’enfant martyre
Affiche du film La petite Aurore l’enfant martyre (Cinémathèque québécoise)
Aurore Gagnon est une jeune fille qui décède le 12 février 1920 dans des circonstances suspectes à Fortierville au Québec. L’enquête du coroner dévoile qu’elle est morte d’un empoisonnement du sang et d’un épuisement général dû au grand nombre de blessures non soignées dont son corps était couvert. À qui incombe la responsabilité des mauvais traitements dont elle a été de toute évidence la victime?
Aurore Gagnon est devenue Aurore, l’enfant martyre, figure célèbre de la culture populaire québécoise. Les évènements qui ont eu lieu en 1920 ont inspiré plusieurs publications dont une pièce de théâtre, des romans, une dramatique pour la télévision et une émission radiophonique. Cette affiche annonçait un film sur la vie et la mort tragique de cette enfant abusée. Le roman La petite Aurore (1951) avait été utilisé pour rédiger un scénario pour le film La petite Aurore l’enfant martyre. La première a eu lieu le 25 avril 1952. Le cinéma québécois en était à ses débuts et ce mélodrame était un des premiers films à connaître un tel succès.
Votre classe peut enquêter sur Aurore! Le mystère de l’enfant martyre sur le site web des Grands Mystères. Vous trouverez des illustrations très intéressantes en lien avec cette histoire dans la section Archives du site; elles sont parfaites pour les travaux des élèves.
Des nouvelles de nos partenaires : L’Université Concordia
Le Centre d’histoire orale et de récits numérisés (CHORN) de l’Université Concordia est fier de son partenariat avec les Grands Mystères dans le cadre de son dernier mystère portant sur l’expédition Franklin. Par ailleurs, le site web du CHORN offre de nombreuses ressources et travaille présentement à un certain nombre de projets pédagogiques.
Le projet Map Collab est une cartographie interactive des quartiers d’immigration à Montréal et à Paris. Des jeunes de 16 à 25 ans parlent de leurs expériences dans leurs quartiers de résidence. Par la création d’audioguides multimédias, ils partagent leurs idées sur leur rapport personnel avec leurs quartiers et réfléchissent sur l’appartenance et l’identité.
Les cours d’histoire au Canada font de plus en plus appel à l’histoire appliquée et à l’histoire orale. Les récits encouragent grandement l’implication étudiante et améliorent l’expérience d’apprentissage. Ils génèrent leurs propres séries de questions éthiques et pédagogiques ainsi que des pratiques multidisciplinaires. Le projet Going Public offre un espace où des praticiens de l’histoire appliquée à travers le monde partagent leur savoir et leurs meilleures pratiques par des conversations sur l’éthique, la représentation, les entrevues et une foule d’autres sujets. C’est une ressource précieuse pour tous les enseignants qui voudraient utiliser l’histoire orale ou les récits numérisés en classe.
Le CHORN est aussi fier de faire partie du projet Cartographie des souvenirs où de jeunes réfugiés montréalais parlent de leur expérience dans un récit numérique. Le site web comporte une section pédagogique où les enseignants peuvent trouver des idées pour des projets, obtenir des conseils sur des entrevues d’histoire orale et accéder à des programmes scolaires personnalisés.
|