Enquêtes

Pourquoi ce document existe-t-il?

Des enquêtes ont eu lieu dans la colonie de Colombie-Britannique lorsque quelqu’un rapportait une mort suspecte – c’est-à-dire une qui n’était pas le résultat de causes naturelles et évidentes – selon les autorités. Une enquête du coroner ou « inquisition », était alors organisée et un médecin ou autre témoin pertinent était appelé à témoigner devant un coroner nommé par la Couronne. Bien qu’on ait dû se conformer à une procédure très particulière (l’assermentation du jury, la création et la conservation d’un registre écrit des preuves et du verdict ainsi que l’existence d’un coroner nommé par la cour pour superviser l’ensemble), les enquêtes du dix-neuvième siècle se faisaient sans façon, en comparaison des normes contemporaines. L’enquête se déroulait dans un bâtiment public, souvent une école ou une église, qui était suffisamment grand pour accommoder la tenue des audiences dans la collectivité située près de l’endroit où le décès avait eu lieu, et, normalement, elle était rapidement organisée et conduite. Les dépositions des témoins étaient enregistrées mot à mot (supposément les mots exacts) et quelquefois, le corps était réellement étendu devant la « cour ».

Pourquoi devrait-on utiliser cette source?

Une enquête est l’endroit logique pour se lancer à la recherche d’un meurtrier, que la chose soit survenue la semaine dernière ou il y a cent cinquante ans. Les enquêtes fournissent la première confirmation légale qu’une mort est en fait le résultat d’un meurtre (contrairement à un suicide ou à une mort accidentelle) et les documents d’enquête contiennent plusieurs détails factuels qui ont servi à l’enquête et au déroulement du procès. Du point de vue de l’historien, les enquêtes comportent d’autres intérêts, d’un ordre plus général. Dans le cours de leur discussion des circonstances souvent extraordinaires entourant une mort suspecte, les témoins étaient fréquemment portés à révéler des aspects ordinaires de la vie de tous les jours – des détails anodins au sujet du travail et de la nourriture, par exemple, ou des petites chicanes et frictions – qui ne se retrouvent pas dans d’autres sources parce que, de telles choses « vont de soi ». Les témoins ont non seulement décrit, mais fréquemment commenté la signification de ce qu’ils ont observé ou expérimenté, en nous permettant de connaître les impressions personnelles du monde dans lequel ils vivaient. Afin de tirer le meilleur parti de l’utilisation de toute source, les historiens doivent être conscients des circonstances de sa production, et les enquêtes n’y font pas exception. Même les témoignages mot à mot doivent être écrits par quelqu’un et des erreurs se sont produites dans ces transcriptions. Les manuscrits sont fréquemment difficiles à lire. Plusieurs ont été perdus. Bien que les enquêtes contiennent une source abondante de renseignements sur la vie au quotidien dans les temps anciens, il importe de se rappeler que les documents d’enquête ont été créés spécifiquement pour examiner des événements et des comportements qui sont, dans la plupart des cas, inacceptables.

Comment trouve-t-on et utilise-t-on cette source?

Retracer une enquête sur un décès particulier dans la Colombie-Britannique coloniale peut se révéler une tâche très difficile. Durant cette période, on ne conservait pas les documents des enquêtes dans un fichier gouvernemental séparé. Ils étaient plutôt conservés avec l’énorme correspondance coloniale et classés en fonction du nom du coroner qui avait mené l’enquête. Un répertoire partiel des enquêtes, organisé en utilisant le nom du défunt, existe pour cette époque, mais la personne qui faisait ce travail s’est arrêtée à la lettre M. Les chercheurs qui veulent trouver une enquête relative à quelqu’un dont le nom commence par les lettres N à Z, dans la Colombie-Britannique coloniale, doivent d’abord découvrir le nom du coroner qui présidait la cause et, autant que possible, la date approximative de l’enquête. En utilisant l’index de la correspondance coloniale, le chercheur découvre d’abord, puis lit toute la correspondance des personnes dans l’espoir de trouver une enquête pertinente. Jusqu’ici, il a été impossible de trouver l’enquête qui a certainement eu lieu après la mort de William Robinson. Des heures de recherche n’ont procuré aucun résultat. Nous croyons que les documents de cette enquête, comme tant d’autres du dix-neuvième siècle, ont été, soit perdus, soit détruits.

La référence permettant de trouver de l’aide au sujet des enquêtes dans les BC Archives :

GR-1328
British Columbia (Colony)
Attorney General
Inquisitions/inquests
Microfilm 1859-1871, 1 reel, 16 mm (B 2446)

Si vous voulez quitter ce site et explorer cette source plus à fond dans les BC Archives, visitez d’abord le
Inquests Finding Aid (GR-1328).