UNE HISTOIRE INVRAISEMBLABLE.

Une ancienne rumeur rev�t de nouveaux habits.
Ce que les Feehely pr�tendent
savoir au sujet de la trag�die de
Biddulph.

On dit qu’ils se d�clarent eux-m�mes parjures.

DETROIT, 20 mai—Une d�p�che en provenance d’East Saginaw, Mich., indique que � le d�tective Donnelly et un procureur de la Couronne de London, Ont., sont arriv�s ici ce matin et ont mis en �tat d’arrestation William et James Feheeley, qui auraient �t� impliqu�s dans le c�l�bre massacre de la famille Donnelly de Biddulph, comt� de Middlesex, Ont., pr�s de London, il y a plus d’un an. �

La pr�sence de James Feeheley sur la propri�t� des Donnelly, et la supposition qu’il soit impliqu� dans le meurtre, est une histoire connue. Imm�diatement apr�s la fin du r�cent proc�s, Wm. Donnelly a consult� le procureur de la Couronne et quelques d�tectives, dans le but d’arr�ter les Feeheley, ou de les approcher afin de leur faire avouer ce qu’ils savaient sur l’affaire. Mais le sentiment g�n�ral �tait tel � Biddulph et aux alentours, et m�me partout o� les Feeheley �taient connus, que personne n’�coutait un instant, ou n’accordait le moindre cr�dit � toute d�claration ou � tout t�moignage qu’ils ont pu faire.

Lorsqu’il �tait � Biddulph, il y a plus d’un mois, alors que les rumeurs allaient bon et grand train, notre journaliste a racont� ce qu’il avait entendu aux r�sidants influents de ce canton, ainsi qu’aux r�sidants de Granton et Lucan; mais ils ont �t� unanimes pour en faire fi et pour dire que la combine des Feeheley �tait

UNE VIEILLE HISTOIRE,

et que quiconque a une once de bon sens n’accorde pas le moindre cr�dit � ce que les Feeheley peuvent dire.

� Prenez, a dit un homme, leur t�moignage lors du proc�s par exemple, et n’importe qui en sera convaincu, � moins d’�tre fou. � Les Feeheley n’ont en effet rien fait de mieux qu’�tre dans l’entre-deux tout au long de l’affaire, et ont ainsi �veill� les soup�ons, non seulement des Donnelly, mais aussi des membres du Comit� de vigilance.

L’agitation actuelle est tout simplement factice; jusqu’ici du moins, elle a �t� aliment�e par de simples rumeurs et ou�-dire, et l’insinuation et les all�gations ont �t� si ing�nieusement reconstitu�es et �tal�es dans le but de faire sensation qu’elles ne doivent �tre consid�r�es qu’avec beaucoup de prudence. [...]

Source: Unknown, "What the Feeheleys Say They Know About the Biddulph Tragedy," London Advertiser, mai 23, 1881.

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