Lettre de William Glass, shérif à J. G. Scott, sous-procureur général
7 mai 1880
Me J G Scott
Sous-procureur général
Toronto
Monsieur,
[…] quand les prisonniers m’ont été confiés, le procureur local m’a bien fait comprendre qu’il faillait les garder aussi loin les uns des autres que l’espace le permet. C’est ce que le geôlier a fait, je pense, au mieux de ses capacités. J’ai à mon tour fait promettre au geôlier qu’il veillerait particulièrement à ne permettre à personne de voir les prisonniers sans ma supervision et que ce soit exclusivement en présence d’un avocat.
Les prisonniers se plaignent que leur détention stricte compromet leur santé et le médecin de la prison est du même avis. Ils demandent comme un privilège l’autorisation de casser des pierres dans la cour de la prison avec les autres prisonniers.
[...] Les prisonniers sont des hommes forts et vigoureux habitués de travailler fort et l’on craint que cette détention stricte ne mette leur vie en danger. […]
J’ai l’honneur d’être,
Monsieur,
Votre tout dévoué serviteur,
Wm Glass
Shérif [Ted W?]