27 septembre 1920, � Doherty

Monsieur,

J’�cris pour vous demander cl�mence pour cette mis�rable femme, Mme Gagnon, condamn�e � �tre pendue cette semaine. Je ne minimise pas l’horreur du crime pour lequel elle a �t� condamn�e, mais, depuis que j’ai lu les rapports du proc�s, je suis convaincu que cette femme n’est pas normale. En tant que membre du clerg�, je suis en rapport avec la nature humaine sous toutes ses formes et j’ai �norm�ment c�toy� le c�t� sordide de l’existence. � partir de cette exp�rience et consid�rant les preuves du proc�s ainsi que la condition dans laquelle se trouvait la femme, je suis convaincu qu’elle n’est pas normale. De plus, il me semble que pendre cette femme dans sa condition pr�sente de maternit� serait une plus grande horreur que ce pour quoi m�me elle a �t� trouv�e coupable.

J’esp�re qu’il sera possible de commuer sa sentence en empriso[illisible] � vie et ainsi de lui donner le temps de se repentir. Il y a si longtemps, que la justice [illisible] �chouer. Veuillez agr�er mes salutations les plus sinc�res.

R.Y. Overing, recteur, �glise St. Mary's, Montr�al.