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UN GAR�ON DOUKHOBOR ACQUITT� DE S�RIEUSES ACCUSATIONS

Hooliaff lib�r� apr�s une d�lib�ration du jury qui n’a dur� que cinq minutes

LE JUGE TRANCHE EN FAVEUR DE L’ACCUS�

Aucune accusation n’aurait d� �tre port�e : il critique les repr�sentants des Doukhobors

[ Une femme conduit une batteuse � grain tir�e par des chevaux en Saskatchewan., Alexandra Korcini, Doukhobor Discovery Centre, Castlegar, BC B-167 ]

John Hooliaff, un jeune Doukhobor de 19 ans de Brilliant, ancien membre de la Christian Community of Universal Brotherhood, accus� d’avoir caus� de s�rieuses blessures � John Obetkoff le 9 f�vrier […] lorsqu’il a attaqu� Obetkoff avec une faux, a �t� acquitt� hier matin par un jury qui a d�lib�r� cinq minutes.[…]

Hooliaff, un jeune de 19 ans n� en Saskatchewan, vivait avec son p�re dans la communaut� de Brilliant. Il avait exprim� son d�sir de quitter la communaut�. Le jour o� il devait quitter, trois repr�sentants de la communaut�, John Obetkoff, Koozma Pereversiff et Stephen Kinakin, sont all�s � la maison du p�re de Hooliaff et ont attaqu� le gar�on parce qu’il n’avait pas cotis� � la communaut�. Le juge Morrison a d�clar� au jury que la couronne n’avait pratiquement aucune preuve et que si quelqu’un devait �tre accus�, cela aurait d� �tre les trois repr�sentants officiels.[…]

Ils ont expuls� le gar�on

Koozma Pereversiff, un membre de la communaut� des Doukhobors � Brilliant et administrateur de la communaut� a d�clar� qu’il connaissait John Hooliaff et qu’il l’avait vu � Brilliant. En f�vrier dernier, Hooliaff avait �t� expuls�. […] Lors d’une r�union des administrateurs le 2 f�vrier il avait �t� d�cid� de demander � ceux qui ne se pliaient pas aux r�glements de partir.[…]

[John Obetkoff, surveillant dans la communaut�, �tait le deuxi�me t�moin de la couronne.] Contre-interrog�, Obetkoff a affirm� que Hooliaff avait �t� expuls� pour trois ans. Pendant ce temps, il n’avait pas contribu� au maintien de la communaut�. Les administrateurs avaient �t� bienveillants envers le gar�on. Apr�s le 2 f�vrier, on avait rendu visite deux fois � Hooliaff, une premi�re fois le 7 f�vrier et une autre le 9 f�vrier.[…]

Il a racont� qu’alors qu’il �tait pr�t � monter sur le cheval, il avait vu Hooliaff courir apr�s lui avec une faux en disant :

� Ma vie ne vaut que deux sous, je vais te tuer. � Le t�moin a affirm� que lorsque Hooliaff l’a approch�, il (Obetkoff) a saut� et attrap� la faux. Dans la m�l�e, Obetkoff a affirm� avoir re�u une entaille d’environ un pouce de long et un pouce de profond.[…]

Verigin a donn� une gifle � la fillette

Feddossia Zatsoff, le premier t�moin de la d�fense, �tait une fillette doukhobor de douze ans qui �tait dans la maison de Hooliaff le 7 f�vrier lorsqu’on a demand� � Hooliaff de partir. Elle �tait en visite � la maison lorsque l’accus� a demand� un attelage pour transporter ses effets. Trois repr�sentants de la communaut� sont venus � la maison et ont demand� � John s’il allait contribuer � la communaut�. Hooliaff a d�clar� qu’il partait et a demand� un attelage. Sur ce, Obetkoff l’a frapp� � la t�te avec son poing et sur le bras avec un b�ton.[…]

Le t�moin a d�clar� qu’elle �tait all�e � une r�union avec Peter Veregin et John Obetkoff. Lorsqu’elle revenue � Brilliant, apr�s l’enqu�te pr�liminaire, Obetkoff et Kinakin l’ont amen�e chez Veregin.� Je me suis courb�e devant Peter. Il m’a demand� ce que j’avais vu durant la bataille. Lorsque j’ai tout racont�, Peter m’a donn� une gifle �, a conclu le t�moin.[…]

L’accus� � la barre

John Hooliaff a d�clar� qu’il attendait un attelage pour partir. Obetkoff lui a demand� quel genre d’attelage et l’a frapp� avec son poing et un b�ton. Le t�moin a �t� attaqu� et s’est sauv�. Voyant une faux, il l’a ramass�e et il a cri� � ses poursuivants de le laisser tranquille. […]

Les avocats s’adressent au jury

E. G. Matthew, avocat du jeune, s’est adress� au jury. � Serait-il possible de croire � la bienveillance des dirigeants de la communaut� envers le gar�on?, a-t-il demand�. Ils �taient l� pour le renvoyer. Croyez-vous qu’ils ont �t� doux? Le gar�on a dit la v�rit�, il attendait d’avoir un transport pour partir. Il a �t� attaqu�. […] � James O’Shea, avocat pour la couronne, a affirm� que l’accus� avait bris� toute all�geance � la communaut�. Si l’accus� ne voulait pas partir, les autorit�s avaient raison d’utiliser la force.

L’accus� avait une bonne cause

Le prisonnier, a affirm� le juge, a d�clar� avoir bless� l’homme en se d�fendant. Les affaires de la communaut� peuvent �tre discut�es, a d�clar� le juge, mais il �tait d’avis que les hommes n’avaient aucun droit d’enlever un gar�on de la maison de son p�re. Il a d�clar� au jury qu’ils �taient en Colombie-Britannique et que la communaut� des Doukhobors ne repr�sentait rien pour eux. En fait, le plus rapidement elle serait �cras�e, le mieux cela serait. C’�tait une occasion pour les citoyens de faire entendre leur opinion.[…]

Son Honneur, dans sa conclusion, a avanc� la th�orie que l’accus� �tait le seul avec un peu de cran dans toute cette affaire.

Source: "�crasez la communaut�, dit le juge, 1924," Nelson Daily News, 9 octobre, 1924.

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