Willoughby dit que le cas d’espionnage est une importation
Un réseau « parallèle » de Sorge aux É.-U., des enquêtes canadiennes
Par Frank L. White
Correspondant attitré de l’AP
Les forces communistes entrent dans Beijing, Inconnu, 1949, Wikimedia
Selon le major général Charles S. Willoughby, chef de la section G2 du SCAP [Supreme Commandant of Allied Powers — Commandement suprême des puissances alliées], si l’histoire du réseau d’espionnage de Richard Sorge dans le Japon d’avant-guerre a été publiée aux États-Unis à ce moment-ci, c’est parce qu’elle a une « valeur pédagogique » pour le peuple américain.
En réponse à une question sur les preuves de l’existence « d’un réseau d’espionnage opérant ici même et aujourd’hui contre les intérêts américains », Willoughby a répondu qu’il y avait vu de remarquables « parallèles » de l’affaire Sorge dans le réseau d’espionnage canadien, dans les enquêtes américaines menées récemment sur les « fuites – et ceci est un mot faible » provenant du département d’État et dans d’autres enquêtes tout au long de ses 36 années au service de l’armée, principalement en tant qu’officier du renseignement.
« Il semble y avoir un modèle :… Je n’ai aucune raison de croire que ce modèle ne se répète pas dans d’autres pays », a ajouté Willoughby.
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Le général MacArthur a refusé de faire tout commentaire sur l’affaire Sorge ou sur les griefs d’Agnes Smedley voulant qu’elle ait été injustement accusée suivant des rapports de la police secrète japonaise.
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Willoughby a dit que le matériel publié à Washington faisait partie d'une série de rapports du service de renseignements sur les activités d'espionnage que son service du quartier général… envoie continuellement à Washington.