Les Russes les plus sceptiques sont maintenant convaincus que le deuxième front est imminent
Camarade, est-ce que quelqu’un arrive?, Vicky, 1942-08, Un an après avoir reçu la promesse d’un second front en Europe de l’Ouest, l’URSS attend toujours l’aide de l’Ouest pour faire face à la Wehrmacht allemande.
Moscou, le 28 juin (BUP) – La déclaration commune faite samedi par le président Roosevelt et le premier ministre Churchill a été saluée ici aujourd’hui comme étant une preuve de la concrétisation d’un deuxième front en Europe, prédit par le premier ministre Josef Staline dès le 7 novembre dernier.
Même les observateurs soviétiques les plus sceptiques ne pouvaient plus douter de l’imminence d’une offensive alliée à l’ouest après l’annonce de l’entente anglo-américaine portant sur un plan pour « détourner la force allemande de l’attaque sur la Russie. »
À son retour de Washington et Londres, V. M. Molotoff, le commissaire aux Affaires étrangères, informait l’ambassadeur américain, William H. Standley, qu’une entente formelle sur un deuxième front avait été conclue dans les deux capitales.
On a fait grand étalage de la déclaration dans la presse soviétique, mais la nouvelle est arrivée trop tard pour la publication de commentaires éditoriaux. Molotoff aurait fait des rapports enthousiastes sur la volonté des Britanniques et des Américains d’agir rapidement et il aurait exprimé une profonde admiration personnelle pour M. Roosevelt et M. Churchill.