Le vote anticommuniste rafle tout sauf deux sièges
La brochure « La menace communiste pour le Canada », Inconnu, 1947, Les organismes représentant les entreprises commerciales canadiennes, tout comme leurs vis-à-vis américains, ont produit des brochures anticommunistes comme celle-ci.
Les communistes torontois ont subi une raclée aux élections municipales alors que le conseiller Charles Sim et l’administratrice Mme Edna Ryerson du quartier 5 restent les seuls laquais de Staline au Conseil municipal ou au Conseil scolaire.
Dans sa quête pour le contrôle du Conseil scolaire, [le communiste] Stewart Smith a obtenu la cinquième et dernière place du début à la fin. C’était prévu. Mais ce qui a le plus chagriné les membres en règle du parti et leurs compagnons de route a été les revers essuyés partout où un candidat communiste s’est présenté.
La plus grande surprise est survenue dans le quartier 4 où Norman Freed, en tête des intentions de vote l’an passé, a été battu par Francis Henry (Frank) Chambers. Ce dernier a gagné par 147 voix après avoir traîné de l’arrière durant presque toute la campagne. Par sa réélection pour un 25e mandat, le conseiller Nathan Phillips, doyen du Conseil, a pris la place de Freed comme no 1.
Le quartier 5 a réélu Sims, il est vrai, mais même si ses militants ont découvert les multipartistes, il n’est pas arrivé à la tête du scrutin. Le conseiller Arthur Frost le devançait par près de 1600 votes.
Au Conseil scolaire, trois aspirants communistes sont tombés au combat. Dans le quartier 4 où Mme Hazel Wigdor, une communiste, s’est retirée, le camarade Samuel Walsh a subi une raclée. Dans le quartier 6, Mme Elizabeth Morton a perdu son poste d'administratrice. La seule raison qui a permis une victoire communiste dans le quartier 5 est qu’un communiste devait gagner puisqu’il n’y avait que trois candidats. Harold Menzies, avec une plateforme résolument anti-rouge, a terminé très en avance de Mme Ryerson.