Lettre au secrétaire colonial au sujet de la terre de Robinson
Salt Spring Island, 2 jan. 1869
L’honorable secrétaire colonial
Monsieur,
Dans l’affaire qui concerne la succession du défunt William Robinson, nous, les soussignés, vous demandons respectueusement la permission de faire la déclaration qui suit :
La ferme que M. Robinson a laissée est une des propriétés qui a le plus de valeur sur cette île, étant le seul endroit où le bateau postal peut accoster sur cette partie de l’île. De plus, la terre elle-même vaut facilement quatre ou cinq cent dollars pour qui veut acheter une ferme. Il y avait également d’autres biens, notamment de l’argent, des céréales, etc. qui valaient bien entre cent et cent cinquante dollars de plus, car Robinson n’avait qu’une ou deux petites dettes au moment de sa mort, ayant réglé ses affaires en préparation de son absence de quelques mois et les frais funéraires n’ont pas pu être de plus de dix ou douze dollars. L’exécuteur a vendu une partie des effets personnels en privé, ayant refusé de les offrir à l’encan, le reste, l’exécuteur prétend l’avoir acheté, mais à quel prix, nous ne pouvons obtenir aucune information.
L’exécuteur prétend également avoir acheté la ferme, bien que nous ayons toutes les raisons de croire que les héritiers de M. Robinson n’ont jamais été consultés à ce sujet, la terre n’a pas été offerte en vente publique, ni sa vente publiée, l’exécuteur refusant même de donner tout renseignement aux personnes qui s’enquéraient de la façon dont on allait se défaire de la propriété, étant très intéressées à l’acheter si elle était mise en vente.
Comme nous ne pouvons pas obtenir d’information satisfaisante en ce qui a trait à la succession, ce qui a créé un malaise dans la collectivité, nous avons pris la liberté de nous adresser à vous pour obtenir des renseignements sur cette affaire.
Et nous avons l’honneur de demeurer vos plus obéissants et humbles serviteurs,
J. P. Booth
John C. Jones
Référé au procureur général pour rapport
J.H.
25 jan./69
Rapport retardé pour enquête approfondie.
Fait et [ci-joint?] avec le rapport de M. Morley.
H.P.P. Crease
A.G.O. 12 mars 1869