Punition par le fouet / Cour de police
Victoria Gazette
12 août 1858
PUNITION PAR LE FOUET.- [...] Les exécutions publiques et le pilori sont toutefois inévitables et, à notre avis, même nécessaires, associés aux premières étapes de l’existence d’une collectivité, particulièrement lorsque, comme sur cette île, une grande proportion de malfaiteurs sont des Indiens qui voient la punition avec terreur, non seulement en raison de la douleur infligée, mais, ce qui est singulier, également en raison de l’humiliation à laquelle ils seraient soumis, en dépit de leur basse condition sociale.
COUR DE POLICE- Les seules affaires présentées à la Cour hier étaient celles de deux Indiens dont l’un a été condamné à quarante-huit heures de prison pour avoir battu sa femme. La Cour a également ordonné de saisir un pistolet chargé qu’il portait au moment de l’assaut puisque le port d’armes est en contravention avec la loi. L’autre affaire était plus grave : le coupable s’était introduit dans la tente d’un M. Forbes, la nuit, au cours d’une tentative de vol. Le propriétaire, réveillé par son entrée, l’a saisi et après une bataille désespérée, au cours de laquelle le vaurien sortit un couteau et essaya de l’utiliser, l’a attaché avec des cordes en attendant l’arrivée d’un officier. Comme M. Forbes avait sa famille avec lui à ce moment-là, l’apparition inattendue et la conduite violente de l’intrus ont causé tout un émoi. Il a été ordonné qu’il reçoive vingt-quatre coups de fouet à être infligés par le shérif dans la cour du fort.