EST-CE QUE LE FILS DE VERIGIN PRENDRA LA RELÈVE DE CELUI QUI EST TOMBÉ?
Selon les anciens, l’homme qui est en Russie est prédestiné
LA COMMUNAUTÉ A BESOIN D’UN CHEF QUI A LA STATURE D’UN TSAR
Ils ont des administrateurs ou les cinq frères; ils recherchent de la stature
GRAND FORKS, C.-B., 31 oct. – Qui succédera à Peter Verigin comme chef des Doukhobors au Canada ou comme chef du Christian Community of Universal Brotherhood, comme ils se nomment?
Cette question est sur toutes les lèvres partout où la mort du chef russe est discutée. On en parle ouvertement, même parmi ses disciples.
Certains parlent de sa mort avec indifférence; ils admettent qu’il est fort possible que la communauté éclate, mais ils ne pensent pas que ce sera un évènement très important. Ces idées circulent surtout au sein de la plus jeune génération qui arrive à maturité. Ils sont séduits par l’idée d’avoir plus de liberté.
À la recherche d’une personnalité exceptionnelle
Les membres plus âgés de la communauté, cependant, reconnaissent la gravité de la situation et le besoin essentiel de trouver une personnalité exceptionnelle pour rassembler tout le monde; en effet, même la perspicacité du défunt chef avait été sérieusement testée en certaines occasions afin d’éviter de grandes divisions. Il avait une personnalité remarquable qui savait imposer une discipline digne d’un tsar.
C’est un fait généralement inconnu que Verigin avait quatre frères dans les colonies de la Colombie-Britannique et un en Saskatchewan. Lorsqu’il a été suggéré que ces derniers pourraient être considérés pour la succession, ainsi que plusieurs administrateurs bien connus de la compagnie, un des doyens de la communauté a répondu :
Cherchez à l’extérieur du Canada
« Non. Il n’y a personne ici ou à Brilliant ou même en Saskatchewan qui pourra rassembler la population comme l' fait M. Verigin; il était un grand homme et ses disciples l’aimaient. »
Lorsqu’on l’a incité à suggérer une personne qui pourrait assumer le pouvoir, il a déclaré :
« Il n’y a qu’un seul homme; c’est le fils de M. Verigin qui vit présentement en Russie. »
Il a poursuivi en expliquant que, selon les Doukhobors, leurs chefs possèdent le droit divin; à leur mort, l’aîné des fils est investi de ce pouvoir.
Cet avis était partagé par la plupart des personnes plus âgées de la communauté, nées en Russie, et pour qui l’arrivée du fils du défunt est une étape naturelle.